Solutrans, le salon biennal des professionnels du transport routier et urbain s’est déroulé à Eurexpo Lyon du 21 au 25 novembre. Cette édition a réuni 1 100 exposants, dont les plus grands constructeurs comme les jeunes acteurs de la mobilité verte. Plus de 64 300 visiteurs se sont déplacés, dont près d’un quart de l’étranger. On dresse le bilan avec Anne-Camille Allieu, chez Continental Automotive Trading France. 

 

Solutrans est un rendez-vous national et même international. Qui sont les visiteurs qui viennent à votre rencontre ?

Sur un salon de cette envergure, on rencontre  nos clients distributeurs – c’est souvent l’occasion pour eux de réunir leurs équipes en provenance de toute la France –, mais aussi nos clients flottes, centres agréés et beaucoup de prospects. Le week-end, on voit des conducteurs et conductrices qui viennent en famille. On se rend compte combien les Français sont attachés à la marque Continental, à laquelle ils sont fidèles depuis des années. 

 

Quels sont les sujets de préoccupation des professionnels que vous avez rencontrés ? 

Nos visiteurs nous ont  interrogés sur le Paquet Mobilité 1 et la réglementation. Le message urgent que l’on fait passer c’est d’anticiper votre changement de tachygraphe. Au 31 décembre 2024, tous les véhicules en circulation qui effectuent des trajets internationaux devront être équipés du tachygraphe intelligent de deuxième génération. Notre rôle, c’est de dire à nos clients de ne pas attendre pour changer de tachygraphe et de prendre rendez-vous dès que possible dans leur centre agréé. 

Le risque, c’est que les centres agréés doivent gérer une trop forte demande de dernière minute et même que des véhicules ne puissent plus rouler puisqu’équipés d’un ancien tachygraphe. 

 

Le thème de cette édition 2023 était une nouvelle fois la transition énergétique, avec un mot d’ordre :  « Tous acteurs d’une filière plus verte ! »

La décarbonation était vraiment mise en avant par de nombreux exposants. Il y a le boom des acteurs de la borne de recharge d’une part, mais aussi les constructeurs qui imaginent le secteur des transports de demain. Cette année par exemple, un très grand constructeur français, engagé dans la transition énergétique, n’a exposé que des  véhicules électriques. Ce n’est pas anodin et donne le la de la transformation de notre secteur.  

 

Les pneumatiques sont un levier pour accompagner la transition énergétique du secteur… 

La fabrication des pneus est en mutation. Continental, par exemple, fabrique des pneumatiques composés à 60 % de plastiques recyclés. Nous avons également lancé un programme pour aider les flottes à optimiser le poste pneumatique. L’objectif, c’est à la fois de diminuer les frais d’exploitation mais pas seulement. Le choix du bon pneumatique permet de faire des économies de carburant, d’optimiser le kilométrage de chaque trajet et donc les émissions de CO2. Ce sont des conseils et des bonnes pratiques qui bénéficient à tous les professionnels du transport, grandes comme petites flottes. 

 

Par rapport à 2021, une édition qui s’est déroulée juste après un confinement, tous les grands du secteur étaient présents. Quel bilan tirez-vous de cette édition ? 

C’est un vrai succès pour les équipes, avec une fréquentation en hausse de 25 % sur le stand Continental, qui réunit les équipes de Continental Tires, ContiTech et VDO. C’était notre grand rendez-vous de l’année. Le prochain grand rassemblement du secteur des transports et de la logistique, ça sera le salon international IAA qui se tiendra en septembre 2024 à Hanovre.